Ce qui préoccupe Ibn El Farouk n’est pas conceptuel, mais matériel. Traquer au plus près la vie de la matière, voilà en fait ce qui le fascine, comment rendre compte du processus qui façonne la matière photographique, le temps et les agents qui y opèrent sans cesse. C’est pourquoi son univers poétique n’offre pas une image du monde reconnaissable, mais s’impose comme un monde qui vit de manière autonome. Un monde qui ne déploie d’autre récit que celui de son propre fonctionnement.

Mohamed Rachdi 2018