Avec Gamahés, le photographique est présent comme une peau pas seulement comme un épiderme mais aussi comme un derme, l’émulsion et la pierre forment une matière en épaisseur, la lumière n’est plus, comme support photographique ordinaire, venue de l’extérieur et restée là, piégée, elle vient du fond de l’espace lumineux de la pierre et se glisse ainsi sous les nappes d’ombre et fait entrer en vibration l’épaisseur des tons.

A l’instar de Jean-Claude LEMAGNY : « La photographie, de par sa nature, est engagée ici au plus profond d’elle-même (…).Maîtresse d’illusion, elle est aussi maîtresse de dépassement de nous-mêmes vers le vrai.»*

*Jean-Claude LEMAGNY, Combat pour la terre.